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Prévention de la COVID-19 dans des environnements spécifiques
FAQ : La COVID-19 dans les camps et les environnements comparables
Comment adapter les programmes WASH pour réduire la transmission entre les personnes dans les camps et les environnements comparables ?
Comment adapter les programmes WASH pour réduire la transmission entre les personnes dans les camps et les environnements comparables ?
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Écrit par Lauren D'Mello-Guyett
Mis à jour il y a plus d’une semaine

Il faut développer l'accès et la couverture des services WASH dans les camps et les habitats informels afin de réduire la transmission de la COVID-19. Le lavage fréquent des mains et l'hygiène respiratoire (notamment le contrôle des sécrétions respiratoires à la source et le port du masque) sont quelques-unes des mesures les plus importantes pour éviter l'infection par la COVID-19. Les infrastructures et les activités WASH devraient favoriser le lavage fréquent des mains en améliorant l'accès au savon, en élargissant l'accès aux installations de lavage des mains et en utilisant des stratégies fondées sur des données probantes pour modifier les comportements en matière d'hygiène.

Mesures à appliquer pour fournir des services WASH étendus et adaptés dans les camps et les environnements comparables :

  • Augmenter le nombre de points d'eau : Réparer les points d'eau endommagés et augmenter le nombre de robinets par personne ainsi que le nombre de points d'eau. Dans la mesure du possible, créer des points d'eau qui minimisent le contact des mains avec les infrastructures hydrauliques (par exemple, des robinets actionnés par pédale ou équipés de capteurs) et qui permettent de maintenir la distanciation physique.

Image : Nouveaux points d'eau en Syrie équipés de robinets espacés pour permettre la distanciation physique. ©ATAA

  • Augmenter la quantité d'eau : Une quantité d'eau plus importante favorise de meilleures pratiques en matière d'hygiène. Les populations doivent disposer de suffisamment d'eau pour leurs besoins. Pour cela, il faut augmenter le nombre de litres par habitant et par jour pour la population afin qu'elle dispose d'une quantité supérieure aux normes minimales.

  • Veiller à la qualité de l'eau : Dans les systèmes centralisés, maintenir la teneur en chlore résiduel libre à 0,5 mg/l dans l'eau de boisson après au moins 30 minutes de contact, et nettoyer régulièrement les récipients de stockage d'eau potable. En l'absence de systèmes centralisés, fournir ou encourager l'utilisation de technologies domestiques de traitement de l'eau telles que l'ébullition ou l'utilisation de dispositifs très performants d'ultrafiltration ou de nanomembranes, la stérilisation solaire et, dans les eaux non turbides, la stérilisation par UV et le chlore libre dosé de manière appropriée. Pour de plus amples informations sur le traitement de l'eau en lien avec la COVID-19, consultez cette ressource ou les directives de l'OMS.

  • Assurer des services d'assainissement : Entretenir les toilettes collectives améliorées avec des détergents etveiller à ce que le personnel porte des équipements de protection individuels (EPI). Les services sûrs de gestion des boues de vidange (GBV) devraient également être étendus pour servir la population locale. Pour plus de conseils sur la GBV dans les camps et les environnements comparables, consultez les ressources d'Octopus.

  • Augmenter le nombre de postes de lavage des mains : Augmenter le nombre et l'accessibilité des postes de lavage des mains dans les foyers, les quartiers ou les groupes d'habitations (par exemple, dans les installations sanitaires communes ou aux points d'entrée et de sortie des camps), les écoles et les lieux publics (par exemple, marchés, centres de santé, espaces dédiés aux enfants, lieux de culte et centres de transport) et veiller à ce que de l'eau et du savon soient disponibles dans tous les points de lavage des mains. Consultez nos ressources sur les infrastructures de lavage des mains pour en savoir plus.

  • Accroître la distribution de savon et de matériels WASH : À l'heure actuelle, les gens ont besoin de quantités accrues de produits de nettoyage pour appliquer les mesures préventives. Des articles non alimentaires tels que du savon, du désinfectant, des produits de nettoyage et des masques pourraient être inclus dans les kits d'hygiène. Les kits d'articles non alimentaires doivent être distribués conformément aux directives en vigueur (p. ex. celles de Sphère) et de manière à minimiser les contacts et les risques de transmission. Au minimum, il convient de mettre en place des installations de lavage des mains dans les lieux de distribution. Il faudra aussi envisager de développer les distributions et d'adapter les horaires.

  • Promouvoir des changements de comportement en matière d'hygiène : Il convient de suivre des processus normalisés de conception de programme lors de l'élaboration des activités de promotion de l'hygiène dans les camps ou les environnements comparables. Pour cela, il faut dialoguer avec la population, s'impliquer et s'informer auprès des gens afin de créer des activités de promotion de l'hygiène appropriées à leurs circonstances, leurs normes culturelles et leurs motivations pendant cette crise. Le processus Wash’Em a été utilisé pour concevoir rapidement des activités de promotion du lavage des mains dans les camps et les environnements comparables.

  • Adapter la manipulation des dépouilles et des cérémonies funéraires : Le risque de transmission virale au cours de la préparation du corps d'une personne contaminée par la COVID-19 est faible et se produit généralement par contact avec des surfaces contaminées. Les personnes qui sont en contact avec le corps, notamment le personnel de santé ou l'équipe d'inhumation, doivent utiliser un équipement de protection individuelle (EPI) approprié, suivre les précautions standard et veiller à l'hygiène de leurs mains avant et après avoir été exposées au corps et à ce qui est autour. Il convient de déconseiller aux personnes présentant un risque élevé de maladie grave, telles que les personnes âgées et celles souffrant d'affections préexistantes, de participer à la préparation du corps, mais elles ne doivent pas nécessairement être exclues du processus de deuil. L'une des principales leçons tirées des récentes épidémies d'Ebola en Afrique est que les funérailles doivent non seulement être sûres et empêcher la transmission des maladies, mais il faut également qu'elles soient dignes et culturellement appropriées. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont publié des directives sur les cérémonies de deuil et de funérailles comprenant des recommandations particulières pour les situations humanitaires et les camps. La plupart des gouvernements ont également émis des directives sur le nombre de personnes autorisées à assister à des funérailles. Quoi qu'il en soit, il est important de collaborer avec les populations pour définir les bonnes procédures funéraires. Dans les camps de Cox’s Bazar, un processus d'apprentissage qualitatif a été initié afin de déterminer la meilleure manière de procéder aux funérailles.

Facteurs à prendre en compte pour la fourniture de services et de produits WASH :

Implication communautaire et apprentissage : Utiliser les structures existantes pour engager le dialogue avec la population afin de comprendre les perceptions liées à la COVID-19 et les préoccupations de la communauté. Il faut savoir que la COVID-19 n'est pas toujours la principale préoccupation des populations touchées par une crise. Les personnes vivant dans des camps et dans des environnements comparables peuvent avoir le sentiment d'être exposées à un niveau de risque différent du reste de la population face à la COVID-19. Pour combattre cette impression, il peut être utile de normaliser et de partager les expériences de ceux qui ont été malades de la COVID-19 dans le camp.

Utilisation d'une variété de canaux de distribution : Historiquement, la manière la plus courante de contacter les habitants des camps et des environnements comparables pour des activités de promotion de l'hygiène passait par des interactions en personne. Cette approche devra probablement être remaniée pour les interventions de lutte contre la COVID-19. Pendant la pandémie, de nombreux pays se sont concentrés sur l'utilisation des médias numériques pour atteindre les populations, mais les populations déplacées et touchées par une crise n'ont pas toujours facilement accès à des téléphones portables, à l'internet et aux médias. Pour connaître les meilleurs moyens de toucher les populations, ajoutez une évaluation des canaux de distribution dans les évaluations et les formalités d'implication communautaire routinières. Pour créer des matériels de communication pour les camps, consultez ce guide.

Veiller à la sécurité du personnel chargé de la promotion de l'hygiène : Tous les personnels qui travaillent dans des camps ou des environnements comparables doivent respecter les recommandations de distanciation sociale, avoir accès à un produit désinfectant ou à des installations de lavage des mains, et porter le masque. Ces mesures sont primordiales pour préserver leur propre santé et celle des populations. Pour de plus amples informations sur les mesures à observer par le personnel en première ligne, consultez cette ressource.

Aligner les actions WASH sur la riposte nationale, les normes mondiales et les actions menées dans d'autres secteurs : Les activités au sein des camps et des environnements comparables doivent être harmonisées avec la riposte coordonnée à l'échelon national et continuer à respecter les consignes générales concernant la santé environnementale dans les situations d’urgence. Des listes de vérification WASH très utiles ont été réalisées par SPHÈRE et le HCR. Il s'agit notamment des activités de préparation et de la manière dont le programme WASH interagit avec d'autres secteurs d'intervention d'urgence tels que la distribution alimentaire et l'engagement communautaire.

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Notes de révision

Rédigé par : Lauren D’Mello Guyett

Vérifié par : Miriam Harter, Nada Abdelmagid, Tara Vernon, Bruce Spires

Article mis à jour le : 11/08/2020

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