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FAQ : populations autochtones
Pourquoi le risque de morbidité et de mortalité liées à la COVID-19 est-il supérieur chez les populations autochtones ?
Pourquoi le risque de morbidité et de mortalité liées à la COVID-19 est-il supérieur chez les populations autochtones ?
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Écrit par Astrid Hasund Thorseth
Mis à jour il y a plus d’une semaine

Pourquoi le risque de morbidité et de mortalité liées à la COVID-19 est-il supérieur chez les populations autochtones ?

Les populations autochtones ne sont pas plus vulnérables cliniquement à la COVID-19. Elles sont plutôt confrontées à des risques accrus en raison des inégalités créées par la généralisation actuelle et historique du racisme et de la discrimination. Cette généralisation est ancrée dans les structures économiques, sociales et politiques de la société. Elle compromet l'accès des populations autochtones à la santé et à l'éducation, ce qui explique en grande partie pourquoi leurs résultats au niveau de la santé sont nettement moins bons.

La discrimination raciale et la pauvreté sont à la base de la liste suivante de facteurs qui contribuent à la vulnérabilité des populations autochtones :

Facteurs liés à une exposition accrue au COVID-19

  • Exploitation forestière et minière des territoires autochtones : Les activités des bûcherons et des mineurs dans les territoires autochtones, qu'elles soient légales ou non, augmentent le risque d'introduction du virus dans les groupes d'autochtones vivant dans des zones géographiquement isolées. L'exposition au virus risque donc d'augmenter dans les communautés autochtones.

  • Modes de vie communautaires : Les rassemblements sont souvent au cœur du mode de vie traditionnel des populations autochtones. Les rassemblements pour des événements comme les mariages, les enterrements, les cérémonies de passage à l'âge adulte et les récoltes pendant la pandémie exposent particulièrement la communauté à la COVID-19. Dans certaines communautés, il est normal que plusieurs familles vivent ensemble dans de grandes habitations. Ceci a pour effet d'augmenter encore le risque de transmission si une personne vivant dans ces habitations contracte la COVID-19

Facteurs liés aux symptômes aggravés de la COVID-19

  • Augmentation de la fréquence des maladies chroniques : Dans de nombreux pays, les problèmes chroniques (comme les affections respiratoires, les maladies cardiaques et le diabète) sont plus élevés chez les populations autochtones. Ces populations souffrent donc beaucoup plus de forme grave de la maladie quand elles contractent le virus. Les séquelles graves ou le risque de décès suite à la COVID-19 sont plus élevés chez les personnes souffrant de certaines affections préexistantes.

  • Accès limité aux services de santé : Beaucoup de communautés autochtones ont un accès limité aux soins ou peuvent avoir plus de difficultés à obtenir des soins acceptables et appropriés. Les problèmes de santé n'étant pas liés à la COVID-19 ont mis en évidence les disparités dans l'accès aux soins entre les populations autochtones et non autochtones. Les populations autochtones ont donc une immunité réduite. Avec un manque de personnel de santé, d'équipements de protection et d'installations de test dans les villages et territoires des populations autochtones, les systèmes de surveillance, de suivi et de lutte contre les maladies peuvent être lents à démarrer ou complètement inexistants face à la pandémie.

Facteurs liés à la fois au risque croissant d’exposition à la COVID-19 et à l'apparition de maladies graves

La pandémie actuelle a mis en avant l'importance des besoins spécifiques des populations autochtones. Plusieurs institutions, départements et groupes de travail des Nations unies ont fait des recherches pour sensibiliser l'opinion, notamment le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies, le Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones, l' Organisation panaméricaine de la Santé, l'UNICEF, Médecins Sans Frontières, Oxfam, La Banque mondiale et plus encore. Des commentaires et des éditoriaux ont été publiés dans les journaux. Tout en sachant que ces populations autochtones sont plus vulnérables à la COVID-19, il est possible que les réponses et les efforts humanitaires ne soient pas appropriés. Ces populations ont en effet été touchées de manière disproportionnée par la pandémie.

Vous voulez en savoir plus sur la manière d'impliquer les populations autochtones dans la lutte contre la COVID-19 ?

Notes de révision

Rédigé par : Astrid Hasund Thorseth
Vérifié par : Delmo Roncarati Vilela, Bethany Caruso, Susannah Mayhew, Sian White
Article mis à jour le : 28/10/2020

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