Il arrive que les résultats des processus de suivi et d'évaluation soient décevants ou moins positifs que ce qu'espérait votre organisation. On peut souvent être tenté de ne pas diffuser ces conclusions comme on le ferait avec des conclusions positives. Mais dans le domaine du WASH, on constate un intérêt renouvelé pour l'apprentissage constructif à partir des échecs. L'accord de Nakuru encourage les praticiens WASH à :
promouvoir une culture de partage et d'apprentissage qui encourage les personnes à parler ouvertement quand les choses tournent mal ;
faire preuve d'une grande transparence et assumer la responsabilité de sa réflexion, de sa communication et de son action ;
introduire une certaine souplesse dans les demandes de financement pour permettre l'adaptation ;
concevoir un suivi et une évaluation à long terme qui permettent d'évaluer la durabilité ;
adopter une optique de durabilité dans la conception en considérant l'ensemble du cycle de vie ;
rechercher activement les retours d'information des parties prenantes, et en particulier des utilisateurs finaux ;
reconnaitre que la situation tourne mal, et accepter de partager ces expériences, y compris en donnant des informations sur les facteurs contributifs et les solutions possibles, dans une approche productive ;
examiner d'un œil critique les preuves disponibles, en étant conscient que toutes les preuves ne se valent pas ;
écrire et s'exprimer dans un langage clair, surtout pendant les discussions sur les raisons pour lesquelles les choses ont mal tourné.
Pendant une épidémie, les organisations peuvent se montrer encore plus réticentes à discuter et à rendre compte des échecs programmatiques – petits ou grands – car elles ont le sentiment que les risques sont plus élevés. Pourtant, en partageant ses difficultés et ses échecs, on peut éviter à d'autres de refaire les mêmes erreurs et en faire bénéficier tout le secteur afin d'améliorer la réponse à l'épidémie.
Vous voulez en savoir sur les principes généraux de suivi et d'évaluation des projets d'hygiène en lien avec la COVID-19 ?
Notes de révision
Rédigé par : Sian White
Vérifié par : Peter Winch, Katie Greenland, Karine Le Roch
Article mis à jour le : 02/07/2020