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Quels comportements spécifiques devrions-nous promouvoir en ce qui concerne la distanciation physique ?
Quels comportements spécifiques devrions-nous promouvoir en ce qui concerne la distanciation physique ?
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Écrit par Guest author
Mis à jour il y a plus de 3 ans

La première source pour obtenir des directives en matière de distanciation physique devrait être les directives des gouvernements nationaux, car chaque pays a adopté des mesures légèrement différentes adaptées à son contexte. Voici quelques mesures qui ont été largement adoptées. Nous définissons chaque mesure et expliquons pourquoi il existe des différences dans les recommandations entre certains pays.

  • Respecter une "distance de sécurité" : Cette directive signifie normalement que si vous quittez votre domicile, vous devez rester à une distance sûre de toutes les personnes qui vivent en dehors de votre foyer. L'OMS recommande actuellement une distance minimale d'un mètre, alors que les CDC préconisent deux mètres. Les variations dans les directives mondiales et nationales reflètent le fait que notre compréhension du SRAS-CoV-2 est toujours en évolution et qu'une grande partie des données qui sous-tendent ces recommandations est liée à d'autres pathogènes similaires. Une étude systématique récente a indiqué que le fait de rester à un mètre l'un de l'autre réduisait le risque de transmission de 82 %. Cependant, certaines données suggèrent que les recommandations doivent être contextualisées car dans certaines conditions (comme crier, tousser ou faire de l'exercice), le SRAS-CoV-2 peut se déplacer de plus de deux mètres. Il est de la responsabilité des gouvernements, des organisations et des entreprises d'essayer de faciliter la distanciation physique dans les lieux publics en adaptant les environnements physiques et en plaçant des repères visuels pour délimiter les recommandations de distanciation.

Source : Mesures de distanciation physique mises en place sur un marché en Somalie pour aider les gens à respecter à une "distance de sécurité".

  • Éviter les rassemblements : L'OMS a publié une directive générale pour les rassemblements de masse. La plupart des pays ont fixé des limites au nombre de personnes autorisées à se réunir en un même lieu. Parfois, les lignes directrices sont différentes selon le contexte. Par exemple, dans de nombreuses régions, certains rassemblements en plein air sont autorisés alors que les rassemblements en salle sont limités ou ne sont pas autorisés du tout. Les espaces extérieurs comme les parcs présentent un risque moindre de transmission de la COVID-19 parce que les gens peuvent maintenir une distance de sécurité entre eux, qu'il y a moins de surfaces fréquemment touchées et beaucoup de circulation d'air qui permet au virus de se dissiper. La plupart des gouvernements édictent également des conseils pour les événements spéciaux tels que les concerts, les manifestations sportives, les rassemblements religieux ou les occasions particulières, notamment les mariages et les enterrements. Dans la plupart des cas, ce genre d'événements est interrompu ou autorisé à se poursuivre avec des indications claires sur la manière de l'adapter pour préserver la sécurité des participants.

Source : Matériels de communication élaborés par Stay Safe Africa pour encourager des pratiques religieuses adaptées pendant le ramadan.

  • Éviter les déplacements non indispensables : Selon l'OMS, il est permis de franchir les frontières nationales et internationales dans la plupart des pays. Toutefois, de nombreux pays ont décidé de suspendre tous les vols ou de réduire considérablement les itinéraires de vol pour ne permettre que les déplacements essentiels. Cette carte fournit des informations actualisées sur les restrictions nationales applicables aux vols. Il convient d'éviter les déplacements non indispensables au niveau local aussi. Cette mesure peut également consister à encourager les gens à se rendre dans les magasins ou au marché moins souvent et à acheter les produits localement lorsque c'est possible. Cela peut également mener à la fermeture des services non essentiels (par exemple, les magasins de vêtements, les restaurants ou les bars) afin de décourager les gens de s'y rendre en ce moment et réduire les services de transport public. Dans certains pays, les frontières régionales ont été fermées ou les gens ont été invités à éviter de se déplacer à plus de quelques kilomètres de leur domicile. L'application de ces directives dépend fortement du contexte et se présente souvent comme un compromis entre ce qu'il convient de faire pour réduire la transmission et les coûts socioéconomiques à plus long terme.

  • Rester chez soi en cas de symptômes de la COVID-19 : Si une personne présente des symptômes de la COVID-19, elle doit rester chez elle ainsi que tous les membres de son foyer. Si les symptômes restent légers, tous les membres du foyer doivent rester au domicile pendant une période de 14 jours. Si un membre du foyer présente des symptômes graves, il convient de faire appel à un professionnel de santé (de préférence en appelant le numéro vert dédié à la COVID-19 s'il existe). Ce dossier technique de l'OMS fournit des conseils détaillés pour soigner en toute sécurité les personnes souffrant de symptômes légers à domicile. De nombreux gouvernements nationaux ont également élaboré des conseils adaptés au contexte à ce sujet. Ce document décrit les adaptations à envisager pour la fourniture de soins à domicile dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

  • Éviter les salutations physiques : Tout contact physique avec des personnes extérieures au foyer doit être évité. Il faut notamment s'abstenir de se serrer la main, de s'étreindre ou de s'embrasser. De nombreux pays ont commencé à promouvoir des formes de salutation alternatives, telles que la salutation "Namaste", souvent utilisée en Asie du Sud.

Source : Formes alternatives de salutation illustrées par Toby Morris

  • Travailler chez soi si possible : Dans beaucoup de pays, les gens ont été invités à travailler depuis la maison dans la mesure du possible, mais pour la majorité de la population des pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI), cette solution présente des difficultés. Cette recommandation est difficile à appliquer dans les pays à revenu faible et intermédiaire parce que de nombreuses familles ne disposent pas de suffisamment de matériel informatique et d'accès à internet pour pouvoir travailler à domicile, et que les espaces d'habitation sont en moyenne plus petits. Même dans les pays à revenu élevé, les familles ont du mal à assumer leurs responsabilités professionnelles, car elles doivent souvent s'occuper de leurs enfants et faire face à d'autres pressions sociales et économiques. Il est prouvé que le stress supplémentaire associé au travail à domicile a des effets néfastes sur la santé mentale. Bien que peu de pays parmi les PRFI imposent le travail à domicile, certains ont encouragé les employeurs à faire preuve de souplesse en cette période afin que les employés puissent adapter leurs conditions de travail à leur situation présente. Cependant, pour ceux qui dépendent des revenus quotidiens pour leur survie et qui travaillent dans des professions manuelles ou dans le secteur informel, le travail à domicile n'est certainement pas une option viable. Il faut par contre aider les personnes à maintenir la distanciation physique, à utiliser des masques en toute sécurité et à se laver fréquemment les mains. Pour ce faire, les employeurs devraient être incités à adapter les environnements de travail afin de les rendre plus sûrs et de faciliter ces comportements. Il peut s'agir d'installer des stations de lavage des mains à l'intérieur des bâtiments et aux entrées/sorties, de fournir des masques faciaux au personnel et d'adapter les heures ou les espaces de travail de manière à ce que moins de personnes aient besoin de se trouver au même endroit au même moment.

  • Fermeture des écoles : Même si les enfants courent moins de risques que les adultes de contracter la COVID-19 et sont moins susceptibles de développer une maladie grave, ils restent sensibles à l'infection et sont des transmetteurs potentiels du virus. C'est pourquoi de nombreux pays ont décidé de fermer les écoles ou d'adapter la façon dont elles sont organisées pour permettre le respect de la distanciation physique. Mais la fermeture des écoles peut être préjudiciable à l'éducation des enfants et avoir des effets sociaux et économiques sur les familles de ces enfants. Lorsque les écoles commencent à rouvrir, il peut être nécessaire de mettre en place une série de mesures de distanciation physique. Celles-ci sont détaillées dans cette ressource.

  • Protéger les personnes vulnérables : Dans certains pays, on parle de "protection des personnes vulnérables", d'"auto-isolement" ou de "cocooning". En gros, cela signifie que les personnes les plus vulnérables aux formes graves (les personnes âgées ou ayant des problèmes de santé préexistants) choisissent de rester à la maison avec un minimum d'interactions avec d'autres personnes à l'intérieur et à l'extérieur de leur foyer. En général, la famille, la communauté ou les services d'aide sociale aident ces personnes à rester chez elles en leur livrant de la nourriture et des médicaments. Ces principes sont probablement plus difficiles à appliquer dans le contexte des PRFI. Cette ressource propose une série d'options à envisager par les communautés ou les gouvernements dans les contextes des PRFI. La mise en place de mesures de protection des personnes vulnérables ou de zones vertes de protection pose toute une série de problèmes pratiques. Il est notamment important de présenter ces mesures d'une manière acceptable dans le contexte local.

N'oubliez pas que la distanciation physique doit toujours s'accompagner d'autres comportements comme le lavage des mains au savon et l'utilisation de masques.

Les différents types de mesures de distanciation physique décrits ci-dessus sont généralement introduits et supprimés progressivement. Dans ce document, l'OMS donne des détails supplémentaires sur les mesures de distanciation physique et la manière de les appliquer de façon acceptable. Il définit également des critères pour aider les pays et les régions à décider à quel moment introduire ou supprimer des mesures de distanciation physique. Il s'agit notamment de les mettre en place en fonction du niveau local de transmission de la maladie et de peser les avantages et les risques des mesures de santé publique et des mesures sociales.

Dans la présente ressource, nous avons présenté des définitions générales des comportements de distanciation physique. Si votre organisation travaille sur la distanciation physique, vous devez définir clairement chacun des comportements cibles en fonction des directives nationales et du contexte local afin que les populations puissent facilement appliquer les recommandations. Suivez le processus décrit dans cette ressource pour plus de conseils à ce sujet.

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Notes de révision

Rédigé par : Eva Manzano et Sam Gil (CAWST)

Vérifié par : Max Friedrich, Miriam Harter, Ben Tidwell.
Article mis à jour le : 16/09/2020

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