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Inclure les personnes handicapées, les personnes âgées et leurs aidants dans les programmes de prévention de la COVID-19
Inclure les personnes handicapées, les personnes âgées et leurs aidants dans les programmes de prévention de la COVID-19
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Écrit par Lorraine Wapling
Mis à jour il y a plus d’une semaine

À propos de ce dossier

Ce dossier résume les leçons à retenir concernant la manière d'inclure les personnes handicapées, les personnes âgées et les aidants dans les programmes de prévention de la COVID-19. Il contient :

  • un aperçu des raisons pour lesquelles l’inclusion est essentielle dans les programmes de réponse à la COVID-19 ;

  • un résumé des enseignements à retenir et des mesures clés visant à renforcer la planification de l’inclusion, les mesures de mise en œuvre et le suivi ;

  • une liste de vérification pour évaluer l’inclusion dans votre programmation.

Le présent dossier est principalement destiné aux organisations qui s'efforcent d'améliorer les comportements liés à l’hygiène comme le lavage des mains au savon, l’utilisation de masques, le nettoyage des surfaces et la distanciation physique.

Ce dossier repose sur les connaissances acquises grâce aux programmes financés par la Coalition pour l’hygiène et le changement de comportement (HBCC) ou soutenus par le Hub d'Hygiène pour la COVID-19.

HBCC et le Hub d'Hygiène pour la COVID-19

HBCC est un partenariat entre Unilever et le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume-Uni qui a fourni 100 millions de livres sterling pour financer des programmes de riposte à la COVID-19 menés par 21 organisations dans 38 pays. Le Hub d'Hygiène pour la COVID-19 est un service gratuit qui permet aux intervenants œuvrant dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) de partager, concevoir et adapter rapidement des mesures d'hygiène, fondées sur des observations concrètes, pour lutter contre la COVID-19. Depuis avril 2020, le Hub d'Hygiène a donné des conseils techniques rapides et a soutenu des projets pour plus de 267 organisations différentes dans 60 pays et a développé plus de 55 partenariats à long terme pour soutenir des initiatives au niveau mondial ou national. La position unique de HBCC et du Hub d'Hygiène à travers le monde nous permet de comprendre les difficultés communes et d'identifier des solutions innovantes pour renforcer l'inclusion dans les programmes de lutte contre la COVID-19.

Définition du handicap

Les personnes handicapées sont :

"....les personnes souffrant de déficiences physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles à long terme. La présence de diverses contraintes peut entraver leur participation totale et concrète à la société sur un pied d'égalité avec les autres."

(Article 1, Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, 2008)

L'inclusion au temps de la COVID-19

On estime à plus d’un milliard le nombre de personnes handicapées dans le monde et à environ 900 millions le nombre de personnes âgées (60 ans et plus). De plus, près de la moitié des personnes âgées dans le monde sont en situation de handicap. Les personnes handicapées, les personnes âgées et les personnes âgées handicapées courent un plus grand risque d’être infectées par la COVID-19 et sont plus susceptibles de présenter des symptômes graves menant à l’hospitalisation, aux soins intensifs et au décès. Les personnes handicapées (y compris les enfants et les jeunes) sont touchées de façon disproportionnée par la COVID-19, non seulement parce qu’elle peut exacerber des problèmes médicaux sous-jacents, mais aussi en raison d'obstacles comportementaux, environnementaux et institutionnels qui les empêchent de bénéficier des interventions de riposte à la pandémie. Il peut s'agir de l'impossibilité d'accéder aux messages de santé publique et aux établissements de soins, parallèlement à une stigmatisation et une discrimination plus généralisées.

De nombreuses personnes handicapées ou âgées vivent de façon entièrement indépendante, mais certaines comptent sur des aidants pour les activités de la vie quotidienne. Que ces aidants soient des professionnels rémunérés ou des bénévoles non rémunérés, qu’ils travaillent dans le système de santé officiel ou dans des structures informelles de soins à domicile, ils constituent une ressource importante pour la santé publique. Leurs besoins et leurs difficultés ont été largement négligés pendant cette pandémie, ce qui les place, eux et ceux qu’ils soutiennent, face à des risques élevés. Les personnes âgées de plus de 60 ans et vivant dans des établissements de soins ont enregistré des taux de contamination et de décès nettement plus élevés que les personnes vivant hors du système de soins.

Les programmes WASH de réponse à la COVID-19 devraient inclure les groupes à risque élevé dès le départ, et ce, pour plusieurs raisons :

  • L’accès à l’eau et à l’assainissement est reconnu comme un droit humain fondamental, y compris dans les situations d’urgence humanitaire.

  • Tous les adultes, les enfants et les jeunes ont droit aux meilleures conditions possible de santé et de bien-être, et personne ne doit être exclu des interventions visant à améliorer ces conditions. Des programmes inclusifs auront plus de chances de réduire les taux de transmission et de mortalité au sein de ces populations.

  • L'inclusivité des réponses aux crises et des programmes peut mener à des changements à long terme, par exemple avec des programmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) inclusifs qui prennent en compte les droits des personnes âgées ou handicapées dans leurs méthodes de travail standard.

Le fait de rendre les programmes de prévention de la COVID-19 inclusifs pourrait donc non seulement améliorer l’espérance de vie pendant cette urgence sanitaire mondiale, mais aussi mener à des améliorations à long terme des pratiques d’hygiène pour tous.

Tableau 1 : Pourquoi les personnes handicapées, les personnes âgées et les aidants sont-ils considérés comme étant plus à risque pendant la pandémie ?

Leçons et mesures clés pour renforcer la planification de l’inclusion dans l’initiative WASH, à partir des expériences liées à la COVID-19

Notre examen des projets soutenus par HBCC et le Hub d’Hygiène pour la COVID-19 a permis de dégager un certain nombre de leçons utiles concernant l’inclusion dans les programmes de prévention de la COVID-19 fournis par les acteurs du WASH. À partir d'exemples émanant d’organisations partenaires, nous avons établi dix mesures clés liées à la définition et à la planification de l’inclusion, à l’intégration de l'inclusion dans les activités des programmes et au renforcement de la façon dont nous réalisons le suivi, les rapports et le plaidoyer en faveur de l’inclusion. On trouvera plus de détails sur les mesures spécifiques pour l'inclusion des personnes handicapées, des personnes âgées et des aidants dans la liste de vérification du WASH pour la COVID-19.

Définition et planification de l’inclusion

Leçon 1 : Les programmes qui tiennent compte du handicap, du vieillissement et des services d'aide dès le départ sont susceptibles d’être plus inclusifs dans la pratique, mais cela doit aller au-delà des grandes déclarations sur l’inclusion.

La plupart des projets désignent clairement les personnes handicapées et, dans une moindre mesure les personnes âgées, comme étant particulièrement vulnérables à la COVID-19. Cependant, même s’il est question de niveaux de risque élevés, peu de projets ont conçu des activités visant spécifiquement ces groupes cibles et le rôle des aidants a rarement été pris en considération. Cela s’explique notamment par le fait que les organisations devaient faire des compromis dans leur façon de procéder aux évaluations qui éclairaient la conception de leur programme. Ces compromis étaient compréhensibles compte tenu de la nature rapide des interventions de réponse à la COVID-19 et des préoccupations relatives au risque, mais ils ont eu pour effet involontaire d’exclure les personnes handicapées, les personnes âgées et leurs aidants des consultations avant la rédaction des propositions. De plus, nous avons constaté que les budgets incluaient rarement les coûts associés aux activités inclusives et qu’on ne savait pas clairement à qui incomberait la responsabilité de veiller à ce que l’inclusion soit prise en compte tout au long de la programmation.

Pratique positive émergente – Exemple 1 :

En Syrie, dans le cadre d’une démarche de renforcement des capacités, Oxfam a formé des bénévoles communautaires à adapter leurs activités de promotion de l’hygiène aux personnes souffrant de différents handicaps. Il s’agissait d’une approche efficace, car elle tenait compte du fait que ceux qui sont en première ligne dans les programmes de réponse à la COVID-19 doivent être conscients des difficultés potentielles des personnes en situation de handicap à accéder à des interventions normalisées. Le fait de doter le personnel de première ligne des compétences nécessaires pour comprendre les handicaps ou les difficultés auxquels peuvent faire face les personnes âgées permet d’adapter les réponses à chaque personne individuelle ou chaque foyer.

Images : À gauche – Le personnel de première ligne mène une activité concrète de lavage des mains avec un enfant au Centre Al-Nour pour enfants handicapés dans la région de Damas. À droite – Une bénévole communautaire formée utilise le langage des signes pour communiquer des renseignements sur la COVID-19 à une femme

Ce projet a également conçu des activités pour les aidants. Il est apparu alors que la plupart des aidants de la région étaient eux-mêmes des personnes âgées. Oxfam a adapté les horaires et les lieux des activités de son programme pour qu’ils soient pratiques pour les aidants et à proximité de leur lieu de résidence. La discussion a porté sur les rôles des aidants et sur les défis causés par la pandémie ; Oxfam a aussi mis les aidants en contact les uns avec les autres afin de créer des réseaux de soutien locaux. La reconnaissance du fait que ce groupe de personnes avait besoin d’informations spécifiques sur l’hygiène démontre l’importance de considérer la famille comme une ressource pour les programmes de santé publique.

Image : Oxfam a adapté son programme d'hygiène existant (Mum’s Magic Hands) aux besoins des aidants. © Oxfam Syria

Mesure clé 1 : Effectuer des évaluations rapides pour recueillir des informations sur la situation des personnes handicapées, des aidants et des personnes âgées avant de préparer les plans des programmes. Prévoir suffisamment de fonds et de personnel pour les aspects inclusifs des programmes. Cela peut nécessiter des investissements pour développer les capacités du personnel dans ce domaine.

Leçon 2 : Appliquer systématiquement une approche d’inclusion dans tous les sites et toutes les activités du programme.

Beaucoup organisations ont écrit sur l’importance de la programmation inclusive dans les propositions de projets, mais elles ont été moins nombreuses à donner des exemples concrets de mesures prises pour rendre les activités de leurs programmes plus inclusives. Et même lorsque des mesures spécifiques étaient prises, elles n’étaient pas appliquées systématiquement sur tous les sites du projet. Par exemple, des organisations qui mènent des interventions assez similaires dans plusieurs pays ont fait état de la production de documents en braille ou en gros caractères dans seulement un ou deux endroits ; ailleurs, la construction d’installations physiquement accessibles a été limitée à un nombre restreint de lieux au sein d’un même programme national. Ailleurs, les personnes âgées étaient prioritaires pour la distribution de produits d’hygiène (comme le savon, les produits de nettoyage et les masques) dans certains endroits, mais pas dans d’autres, bien que l’organisme de mise en œuvre soit le même.

Les approches du développement fondées sur les droits

La programmation inclusive exige que les organisations prêtent attention au déni implicite des droits qui a conduit à la marginalisation et à l’exclusion de certains groupes de personnes. Bien qu’il n'existe aucune définition consensuelle d’une approche fondée sur les droits, il est généralement entendu qu’il s’agit de l'application concrète des principes des droits humains, notamment l’accès à l’information, la participation, la redevabilité, la non-discrimination et la durabilité. Les programmes fondés sur les droits devraient également s'efforcer d'aider les titulaires des droits à revendiquer leurs droits (par exemple, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement) tout en tenant les responsables de la prestation des services redevables de l’inclusion (que ce soit le gouvernement ou des organismes de développement).

Pour surmonter ce défi, nous devons changer notre façon de voir l’inclusion. Les programmes qui adoptent une "perspective fondée sur les droits" appliqueront probablement des mesures d'inclusion moins sporadiques ou symboliques. Des cadres comme la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé peuvent également être utilisés par les acteurs de la réponse pour examiner systématiquement les divers facteurs qui peuvent affecter la participation d’une personne aux programmes et son accès aux services.

Mesure clé 2 : Utiliser des cadres d’inclusion pour cerner systématiquement les obstacles à la participation et à l’accès.

Leçon 3 : La pandémie a creusé les inégalités existantes, mais les programmes de lutte contre la COVID-19 n'ont pas toujours pris ces inégalités en compte.

Seuls quelques rares projets comportaient des dispositions garantissant que les foyers comportant une personne âgée ou handicapée recevaient des subventions appropriées pour accéder aux installations existantes d’eau ou d’hygiène ou qu'ils obtenaient les compétences, les soutiens et les financements nécessaires pour construire leurs propres installations accessibles. Cette négligence a été constatée bien que de nombreux programmes reconnaissent que les foyers avec une personne âgée ou handicapée risquent d’être davantage marginalisés sur le plan économique et social. Parmi les mesures susceptibles de réduire les obstacles économiques, citons la fourniture de moyens de transport adaptés vers les sites publics de distribution ou les lieux des activités du projet ; la collaboration avec les voisins, les propriétaires et les chefs de village pour faciliter l’accès à l’eau et aux installations d’hygiène ; la distribution de produits comme des masques ou du savon qui contribuent aux comportements de prévention ; et un soutien économique direct aux foyers qui abritent des personnes vulnérables.

Mesure clé 3 : Évaluer les obstacles économiques et inclure des activités qui augmentent l’accessibilité, l’abordabilité et la faisabilité des mesures préventives de la COVID-19 pour les personnes handicapées, les personnes âgées et les aidants de tous les sexes.

Intégrer l’inclusivité dans les activités du programme

Leçon 4 : L'implication des organisations représentatives et des aidants est essentielle pour travailler efficacement avec les personnes handicapées, les personnes âgées et les aidants.

Organisations représentatives

Les organisations de personnes handicapées et les associations de personnes âgées sont des entités qui sont gérées, dirigées et mises en œuvre par des personnes âgées ou handicapées. Dans certains pays, il existe également des réseaux de soutien aux aidants. Les organisations de personnes handicapées, les associations de personnes âgées et les réseaux de soutien aux aidants sont des organisations de membres, composées essentiellement de personnes handicapées, de personnes âgées et d'aidants. Elles sont créées principalement dans le but d’agir collectivement pour défendre les droits de leurs membres et leur fournir des conseils et du soutien. Elles fonctionnent sous forme d'organisations individuelles (par exemple des associations pour les personnes malvoyantes ou malentendantes) ou comme des coalitions (comme dans les réseaux de femmes âgées et les fédérations nationales d’organisations de personnes handicapées).

Les projets qui ont travaillé avec des organisations représentatives ont constaté qu'il leur était plus facile d’adapter leurs activités pour atteindre des groupes plus diversifiés et répondre à différents types de besoins. La participation des organisations représentatives a généralement permis aux organisations intervenantes de produire des documents de promotion du changement de comportement sous divers formats ou de définir des processus ciblant spécifiquement les foyers où vivaient des personnes vulnérables. Si vous envisagez de travailler avec des organisations représentatives, n’oubliez pas qu’elles disposent souvent de ressources assez limitées, qu’elles travaillent surtout avec des bénévoles et qu’elles soutiennent parfois le travail de plusieurs ONG ou acteurs gouvernementaux. Dans la mesure du possible, efforcez-vous de les aider à financer leurs coûts de fonctionnement afin qu’elles puissent accroître leur capacité à participer à votre travail à l’avenir. De plus, soyez attentif à leur représentativité de ces organisations : au nom de qui s'expriment-elles ? Par exemple, une association pour les aveugles sera bien placée pour parler au nom des personnes ayant une déficience visuelle, mais elle sera moins à même de recommander des changements de programme qui rendraient l'intervention plus accessible aux personnes souffrant d'une déficience intellectuelle.

Pratique positive émergente – Exemple 2 :

En juin 2020, le Pacific Disability Forum a publié un rapport sur le genre, le handicap et l'inclusion pendant la pandémie de COVID-19. Ce rapport a mis en évidence plusieurs lacunes importantes et a incité l’UNICEF à travailler avec le Forum pour renforcer son programme WASH. L'UNICEF a collaboré avec le Pacific Disability Forum pour effectuer une évaluation complémentaire de l'adéquation des installations de WASH pour les personnes en situation de handicap. Les résultats ont servi à adapter les lignes directrices afin d'améliorer les services de WASH pour les personnes handicapées, d'accroître la sensibilisation et la visibilité de ces personnes, et de produire des documents de communication sur le WASH et la COVID-19 plus accessibles aux personnes ayant une déficience visuelle ou auditive. Ce partenariat a permis un apprentissage mutuel et des opportunités réciproques : l’équipe de l’UNICEF a été en mesure de fournir au Pacific Disability Forum une plateforme pour partager son expertise et influencer les décisions pendant la pandémie, tandis que l’UNICEF apprenait comment soutenir la communauté des personnes handicapées et renforcer le pouvoir de ses représentants.

Image : Une illustration produite dans le cadre du partenariat. © UNICEF

Qui sont les aidants ?

Les aidants sont des personnes, rémunérées ou non, qui s'occupent des personnes handicapées et des personnes âgées. Il peut s’agir de membres de la famille ou de la communauté locale, ou encore de professionnels ayant suivi une formation spécifique pour répondre aux besoins de leurs clients en matière de soins de la personne. Dans la plupart des pays, les rôles d'aidants sont encore majoritairement assumés par des femmes et, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les soins sont souvent dispensés de façon informelle par des membres de la famille.

Les aidants sont désignés comme un groupe cible important par certains projets, mais même dans ce cas, il y a rarement des activités spécialement destinées à les impliquer et à les soutenir et les aspects sexospécifiques de la prestation d'aide ne sont jamais évoqués. C'est un élément important qui est ainsi négligé, parce que la nature même de la relation entre les aidants et les bénéficiaires des soins de la personne signifie qu’il est impossible de maintenir une distanciation physique. Les deux parties sont ainsi exposées à des risques élevés, nécessitant l’utilisation d’équipements de protection individuelle (tels que des masques), une bonne ventilation, un lavage des mains et un nettoyage fréquent des surfaces. Il est donc important que les organisations intervenantes cherchent à mieux comprendre qui sont les aidants dans les contextes où elles travaillent, les rôles qu’ils jouent et les obstacles auxquels ils font face pendant la pandémie.

Mesure clé 4 : Cibler certaines activités du programme spécifiquement sur les aidants et s’appuyer activement sur l’expertise des organisations qui travaillent ou représentent les personnes âgées et les personnes handicapées à tous les stades de la programmation.

Leçon 5 : La délivrance d'informations accessibles est cruciale pendant une pandémie.

De nombreux projets ont parfaitement reconnu la nécessité de fournir des informations sur la prévention de la COVID-19 dans différents formats (comme le braille ou les gros caractères) et ont utilisé une gamme de médias et de canaux de communication pour accroître l’accessibilité. Pour les contenus télévisuels ou vidéo, les organisations ont souvent prévu la présence d'interprètes en langue des signes. Certaines organisations ont également produit des supports de communication qui dépeignent intentionnellement un large éventail de personnes, dont des hommes et des femmes âgés ou des adultes et des enfants handicapés. De telles approches jouent un rôle important dans l’évolution des perceptions sociales des personnes âgées ou handicapées. La normalisation et la visualisation de la participation des groupes vulnérables aux programmes de prévention de la COVID-19 et dans les médias peuvent contribuer à réduire la stigmatisation envers ces groupes.

Pratique positive émergente – Exemple 3 :

Water and Sanitation for the Urban Poor (WSUP) a travaillé avec la Kenyan Society for the Blind (KSB) pour produire des matériels de communication dans toute une gamme de formats accessibles. WSUP a utilisé le livret de promotion de l'hygiène d'Unilever intitulé "School of 5" en l'adaptant à la COVID-19 avant de le diffuser dans les écoles du Kenya après leur fermeture prolongée. Pour que l’approche soit inclusive, WSUP a demandé à KSB de traduire en braille les affiches décrivant les dix étapes du lavage des mains. Les élèves ont été invités à illustrer certains messages et comportements clés dans des jeux de rôles. Ces jeux de rôles ont été enregistrés en audio de sorte à pouvoir être partagés avec des élèves déficients visuels. KSB a accompagné le personnel de WSUP dans les écoles pour les aider à communiquer et à comprendre les contenus en braille. Des représentants de KSB ont aussi participé avec des membres de WSUP à des émissions de radio locale pour plaider en faveur de la communication inclusive pendant la pandémie.

Il est important que les matériels de communication qui ciblent les femmes et les hommes plus âgés ou les personnes handicapées, ou qui sont conçus pour être accessible à ces groupes, ne soient pas produits dans un second temps, mais mis en œuvre rapidement, parallèlement aux méthodes de communication traditionnelles. La façon la plus efficace de le faire dans le contexte d’une intervention de réponse à la pandémie consiste à établir des relations avec des groupes représentatifs afin qu’ils soient disponibles au moment voulu pour apporter des informations. Comme mentionné plus haut, il faudra probablement dédommager les groupes représentatifs de façon appropriée pour le temps qu'ils consacrent à nos interventions.

Mesure clé 5 : Fournir des informations de santé publique dans une gamme de formats et décrire la diversité de la population dans les matériels de communication.

Leçon 6 : Il faut parfois des informations et des activités ciblées pour aborder des risques ou des exigences spécifiques.

La prise en compte de l'inclusion nécessite souvent l'intégration de principes inclusifs ainsi que des activités ciblées sur les besoins spécifiques des personnes âgées et des personnes handicapées. Pour ce faire, il ne s’agit pas seulement d’avoir du matériel dans différents formats, mais il faut également développer des contenus ou des activités spécialisés pour ces groupes. En effet, les personnes souffrant de différents handicaps, les personnes âgées et les aidants vivent dans des conditions différentes et ont des exigences et des expériences différentes de la pandémie.

Pratique positive émergente – Exemple 4 :

Au Kenya, Amref a travaillé avec sept organisations de personnes handicapées pour créer un manuel de formation sur les comportements préventifs de la COVID-19. La formation comporte des messages inclusifs et une gamme de modalités de prestation variées afin d'offrir un contenu pertinent pour les personnes handicapées et leurs aidants. En parallèle, Amref tente d’intégrer le handicap dans ses initiatives plus générales de communication sur la COVID-19. L'organisation a, par exemple, créé une campagne appelée "Project HandUp" qui vise à sensibiliser le public aux difficultés auxquelles les personnes handicapées sont confrontées pendant la pandémie. La campagne utilise des marionnettes inspirées des personnes handicapées dans leur communauté.

Image En haut : Le manuel de formation d'Amref ciblant les personnes en situation de handicap Image En bas : Une marionnette inspirée d'une personne handicapée © Amref

Nous avons vu certaines organisations partager des informations sur la façon de maintenir la propreté des dispositifs d'assistance (comme les fauteuils roulants ou les aides à la marche) ou des conseils expliquant aux aidants quand se laver les mains et comment utiliser les équipements de protection individuelle (EPI) quand ils prodiguent des soins. D’autres se sont efforcées de mettre en place des mesures spéciales de soutien social pour les foyers vulnérables (par exemple, livraison de nourriture et de médicaments) afin de minimiser la nécessité pour eux d’entreprendre des déplacements non indispensables. Comme nous l’avons dit plus haut, les personnes âgées, les personnes handicapées et les aidants sont les mieux placés pour donner des conseils sur le ciblage des messages et des activités. En prenant le temps d'écouter en permanence ces personnes ou ces organisations représentatives, vous aurez la certitude que vos messages reflètent l'évolution des préoccupations et des besoins pendant la pandémie.

Pratique positive émergente – Exemple 5 :

En Sierra Leone, Plan International a collaboré avec One Family, une organisation représentative des personnes handicapées, afin de mieux comprendre les besoins spécifiques des personnes handicapées et les obstacles auxquels elles sont confrontées pour rendre les programmes de lutte contre la COVID-19 plus inclusifs. One Family a expliqué que les personnes handicapées ne font pas confiance aux ONG car des programmes humanitaires et d’intervention ont fait preuve d'un engagement superficiel dans le passé. En effet, les personnes handicapées avaient souvent été invitées à fournir des contributions ou avaient même été prises en photo, mais ces interactions n’avaient jamais été suivies d'effet et les personnes handicapées n’avaient pas été réellement engagées dans les projets. Pour rétablir la confiance, Plan International a travaillé avec les représentants organisationnels de One Family dans chacune de leurs communautés cibles. Les représentants ont aidé Plan International à rédiger des matériels de communication qui expliquaient leur projet et ce qu’ils faisaient pour que les activités soient accessibles à tous.

Image : Des installations de lavage des mains dans un établissement pour personnes âgées. © Plan International

Les représentants ont également informé les populations sur les mécanismes de retour d'information afin que les personnes vulnérables puissent facilement faire part de leurs préoccupations. En plus des programmes et des messages personnalisés qui ciblaient les personnes âgées ou handicapées, One Family a également participé à l'élaboration de messages généraux plus inclusifs à l'égard du handicap. Par exemple, en Sierra Leone, il y a un grand nombre de personnes amputées. Par conséquent, les messages portant sur le lavage des mains n’ont pas été jugés appropriés et ont été adaptés pour mettre davantage l’accent sur la propreté et sur la façon d’y parvenir.

Image : Une des affiches créées par Plan International pour promouvoir des mesures inclusives autour de l'hygiène. © Plan International

Mesure clé 6 : Ne pensez pas que des activités ou des messages généraux auront le même impact sur tout le monde. Travaillez avec des organisations représentatives pour déterminer si des approches ciblées sont nécessaires.

Leçon 7 : La vulnérabilité d'une personne n'est pas uniquement déterminée par son handicap ou son âge.

De multiples aspects de l’identité et des circonstances individuelles d’une personne peuvent avoir une incidence sur son comportement, son état de santé et sa situation sociale, ce qui est parfois décrit comme des "obstacles intersectionnels". La plupart des projets que nous avons examinés tenaient un discours étroit et stéréotypé sur les personnes âgées et les personnes handicapées. Ils supposaient que leur handicap ou leur âge était l’aspect le plus important de leur identité et prêtaient moins attention aux obstacles auxquels ils pouvaient faire face en raison de leur genre, de leur sexualité, de leur race, de leur ethnicité, de leur religion, de leur géographie (par exemple, si la personne vit en milieu urbain ou rural) ou de leur situation économique et éducative. Ces multiples aspects de l’identité d’une personne peuvent affecter sa vulnérabilité globale pendant la pandémie. Par exemple, les femmes âgées ou handicapées peuvent avoir des expériences différentes de la pandémie que les hommes âgés handicapés. Le fait d'être attentif à ces différences permet d'atténuer les conséquences imprévues des programmes de réponse à la COVID-19. La meilleure façon d’aborder les intersections entre le handicap, l’âge et d’autres caractéristiques est de simplement demander aux gens ce qu’ils ont vécu pendant la pandémie et de renforcer les compétences du personnel du programme en matière d’écoute active. On pourrait y parvenir en utilisant des formats sécurisés d’activités de collecte de données qualitatives ou en mettant en place des mécanismes de retour d'information à distance comme des lignes d’assistance téléphonique ou des groupes de messagerie (par exemple, sur WhatsApp). Les acteurs de la riposte devraient éviter d’assimiler la vulnérabilité à l’incapacité, mais plutôt chercher activement à identifier les mécanismes locaux d’adaptation et à les renforcer.

Pratique positive émergente – Exemple 6 :

UNICEF India a mené une rapide évaluation pendant la pandémie en vue de comprendre l'accès au WASH. Cela comprenait des consultations auprès de groupes vulnérables particuliers, comme les personnes handicapées et la communauté transgenre. Il est apparu que ces groupes vulnérables dépendaient particulièrement de l’accès aux installations sanitaires publiques pendant la pandémie. L'évaluation rapide a également révélé que les femmes handicapées n’avaient souvent pas accès aux produits d’hygiène qui leur permettraient d'adopter des comportements de prévention de la COVID-19. L'UNICEF s'est appuyé sur ces résultats pour adapter ses programmes. Une formation sur l’inclusivité a été offerte à 150 ingénieurs participant à la construction d’infrastructures sanitaires et des trousses d’hygiène ont été distribuées aux femmes handicapées pour corriger les inégalités.

Image : Une des installations sanitaires publiques construites par des ingénieurs que l’UNICEF a formés à l’inclusivité. © UNICEF

Mesure clé 7 : Aborder le handicap, le vieillissement et l'accompagnement de façon globale en écoutant et en prenant le temps de comprendre comment tous les aspects de l’identité et des circonstances d’une personne influent sur sa situation pendant la pandémie.

Renforcer la façon dont nous réalisons le suivi, les rapports et le plaidoyer en faveur de l’inclusion

Leçon 8 : Un traitement adéquat de l'inclusion exige aussi de plaider pour des changements au niveau politique.

Les activités des programmes de réponse à la COVID-19 peuvent atténuer certains besoins immédiats des personnes handicapées et des personnes âgées. Toutefois, la pandémie a également mis en évidence de nombreuses inégalités préexistantes et offre aux acteurs de la riposte l’occasion de contribuer à un changement à long terme. Pour cela, on peut notamment s'efforcer d’influencer les politiques et les stratégies des gouvernements et des prestataires de services, afin qu’ils répondent avec plus d'efficacité à leurs obligations de fournir des services accessibles à tous. Malgré cette "opportunité" créée par la pandémie, nous n'avons trouvé que peu de projets liés à la COVID-19 qui comprenaient des activités de plaidoyer en rapport avec les personnes handicapées, les personnes âgées ou les aidants. Les initiatives de plaidoyer ne doivent pas partir de zéro. De nombreuses organisations représentatives ont déjà réalisé un travail d'influence politique dans le passé, et les programmes de réponse à la COVID-19 pourront apporter une contribution d'autant plus efficace qu'ils comprennent et renforcent ce travail. Les acteurs de la riposte peuvent également contribuer à créer de nouveaux espaces de discussion sur les problèmes des personnes handicapées ou âgées en soulevant ces questions lors de réunions de coordination, par l’intermédiaire des médias ou dans d’autres contextes. Il faudrait également communiquer aux donateurs des retours d'information sur les expériences de programmes inclusifs au cours de la pandémie afin de mettre en évidence les domaines où le financement limité de l’inclusion a pu nuire à l'efficacité des mesures.

Pratique positive émergente – Exemple 7 :

WaterAid Zambia a travaillé avec des organisations de personnes handicapées pour pousser les dirigeants locaux et nationaux à se mobiliser afin de soutenir une riposte inclusive à la COVID-19. Cela a mené à la formation d’un "sous-groupe chargé de l’inclusion" au sein de l’équipe nationale du WASH dans le cadre de la riposte à la COVID-19. Des discussions sur l’inclusivité ont eu lieu tout au long de la riposte, et le groupe a élaboré un cadre de l’inclusion pour guider toutes les interventions liées à la COVID-19 dans le cadre de l’initiative WASH.

Image : WaterAid Zambia a plaidé pour que les distributions et les programmes se concentrent sur les personnes âgées ou handicapées. Cette photo montre la distribution de produits d’hygiène dans un établissement pour personnes âgées © WaterAid Zambia

WaterAid Zambia a aussi effectué une évaluation des vulnérabilités physiques, sociales et économiques face à la COVID-19. L’évaluation portait sur les femmes, les filles et les personnes handicapées. Elle a montré que les personnes handicapées étaient particulièrement vulnérables en raison de leurs difficultés d’accès aux services de WASH. Pour répondre à ces constatations, WaterAid Zambia s’est engagée avec le secteur privé pour concevoir conjointement une installation de lavage des mains facilement accessible aux personnes en fauteuil roulant ou qui utilisent des béquilles. Cette installation a été adoptée dans de nombreux établissements publics et d'autres lieux afin de permettre à tous un accès facile au lavage des mains.

Image : WaterAid Zambia présente une installation inclusive de lavage des mains à un groupe d'utilisateurs en fauteuil roulant. © WaterAid Zambia

Mesure clé 8 : Trouver des occasions de soutenir le travail de plaidoyer de groupes représentatifs des personnes handicapées, des personnes âgées et des aidants. Le cas échéant, renforcer les systèmes gouvernementaux afin qu’ils deviennent plus inclusifs.

Leçon 9 : La désagrégation des données sur les programmes est un point de départ utile, mais n’aboutit pas nécessairement à des programmes inclusifs.

De nombreuses organisations ont recueilli des données sur la portée de leur travail de réponse à la COVID-19 en y incluant des indicateurs pour suivre spécifiquement la participation des personnes handicapées (ce qu’on appelle souvent la "désagrégation"). Cependant, la plupart des plans de suivi ne décrivaient pas la façon dont ces données étaient recueillies. Les normes internationalement reconnues pour la collecte de données sur le handicap, telles que l’utilisation du petit jeu de questions sur le handicap du Washington Group étaient rarement mentionnées. La mesure du handicap est complexe. Les organisations ont intérêt à utiliser des approches standardisées pour les raisons suivantes :

  1. Les mesures non standardisées risquent d’être biaisées en faveur des personnes qui ont des handicaps visibles au détriment des handicaps non visibles (par exemple, des déficiences sensorielles, des affections neurologiques, etc.)

  2. En utilisant des questions standardisées, les organisations nous aident à mieux comprendre globalement le handicap et à comparer les programmes et les lieux.

  3. Le handicap est subjectif et dépend du contexte. Par exemple, dans des environnements sociaux et physiques bien conçus, certaines personnes pourraient ne pas considérer leur handicap comme invalidant.

  4. Lorsque les mesures ne sont pas standardisées, il existe un risque que les processus de suivi du handicap soient stigmatisants et blessants.

Dans bon nombre des programmes que nous avons examinés, une attention disproportionnée était accordée aux personnes ayant un handicap physique alors que les personnes ayant une déficience mentale ou intellectuelle étaient rarement prises en compte dans les décisions programmatiques. Ces groupes peuvent être encore plus isolés pendant la pandémie et éprouver des difficultés particulières à comprendre ou à se souvenir des règles de distanciation physique, de port du masque, de lavage des mains et d’autres moyens de se protéger, ce qui augmente leurs risques de contracter la COVID-19.

En revanche, assez peu de programmes ventilent les données par tranche d’âge au-delà de 60 ans, bien que les personnes de ce groupe d’âge présentent des risques élevés et des besoins différents et très variés. En général, il ne suffit pas de ventiler les données par handicap et par tranche d’âge pour éclairer l’adaptation des programmes. On peut obtenir beaucoup d’informations à l'aide d'approches de suivi qualitatives comme des entretiens avec des personnes âgées, des personnes handicapées et des aidants, dans la mesure où ces entrevues peuvent être réalisées en toute sécurité et dans le respect des besoins immédiats des personnes.

Mesure clé 9 : Utiliser des mesures standardisées pour désagréger les données et les compléter par des méthodes de collecte de données qualitatives sûres ou à distance.

Leçon 10 : Des rapports de programme bien conçus peuvent contribuer à une amélioration des pratiques.

Nous avons remarqué que, lorsque les organisations adaptent leurs modèles de rapport pour y inclure des sections sur l’inclusion, cela contribue à rappeler au personnel de penser à l’inclusion dans tous les aspects du travail. En l'absence d'espace dédié ou d'incitation à parler d’inclusion et de droits, les organisations ne rendent pas nécessairement compte de leurs approches inclusives. Il est probable qu’il existe d’autres exemples de bonnes pratiques dans les programmes de réponse à la COVID-19, mais ils ne sont souvent pas rapportés. Il est également important d’apprendre auprès du personnel de première ligne qui interagit quotidiennement avec des groupes vulnérables. La tenue de réunions hebdomadaires pour échanger des réflexions sur l’inclusion peut favoriser une adaptation rapide et aider les organisations à renforcer les innovations ou les mécanismes d’adaptation au niveau des communautés ou des ménages. Étant donné qu’il n’existe pas de modèle universel pour assurer une programmation inclusive, il est également recommandé de créer des occasions d’échange de connaissances entre organisations afin de partager des exemples de bonnes pratiques et de discuter des défis communs.

Mesure clé 10 : Concevoir des outils de production de rapports permettant de décrire les aspects inclusifs de votre programmation et créer des espaces de discussion sur l’inclusion au sein de votre organisation.

Une liste de vérification pour évaluer l’inclusion dans votre programmation.

Une grande partie des leçons et des mesures décrites ci-dessus découlent de l’application d’une nouvelle liste de vérification inclusive pour les programmes liés à la COVID-19 ou au WASH. Nous vous encourageons à appliquer cette liste de vérification à votre propre travail.

En quoi consiste la liste de vérification ?

La liste de vérification s'articule autour de trois groupes cibles principaux :

● Personnes handicapées

● Personnes âgées

● Aidants (qui constituent un élément transversal dans les deux groupes cibles précédents).

La liste de vérification comprend 15 concepts fondamentaux en matière de droits humains, dont chacun est exposé clairement à l'aide d'énoncés appelés principes directeurs. Ceux-ci sont divisés en activités potentielles qui, mises en œuvre, démontreraient que les concepts de base sont appliqués. Comme il s’agit d’un outil de suivi, de l’espace est prévu pour noter chaque concept de base sur une échelle mobile de 0 (concept non mentionné) à 4 (actions et cibles suivies et évaluées par rapport au concept de base).

Quand l'utiliser ?

Il n'est jamais trop tard pour employer cette liste de vérification ! Idéalement, la liste de vérification sera utilisée à l’étape de la conception du programme pour vérifier si les plans et les budgets tiennent dûment compte des principes essentiels des droits humains. Mais elle peut aussi être appliquée une fois l’intervention en cours pour surveiller le degré d'inclusion des groupes clés, ou à la fin d’une évaluation pour en tirer des enseignements afin d'éclairer le travail futur.

Comment avons-nous appliqué la liste de vérification ?

Nous avons demandé aux projets de soumettre tous leurs documents de planification et de rapport et nous avons examiné les propositions, les plans de travail, les budgets, les rapports trimestriels et tous les contenus médiatiques créés pour les programmes. Au total, nous avons examiné 416 documents individuels provenant de 21 organisations.

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Ce dossier a été rédigé par Lorraine Wapling, spécialiste technique du handicap et de l’inclusion, qui a participé à l’examen de l’inclusion dans les projets de HBCC. Des contributions précieuses ont été fournies par Sian White (LSHTM), Islay Mactaggart (LSHTM), Louisa Gosling (WaterAid), Max Perel-Slater (Emory University), Jane Wilbur (LSHTM), Sarah House (consultante indépendante), Bethany Caruso (Emory University), Claire Collin (LSHTM), Priya Nath (WaterAid) et Ayesha Chugh (CAWST).

Publié le 29 avril 2021 par le Hub d'Hygiène pour la COVID-19

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