Dans certains pays, les agents pour la promotion de l'hygiène peuvent faire des visites à domicile pour informer les gens sur le coronavirus et promouvoir les bons comportements en matière d'hygiène. Ainsi, les promoteurs d'hygiène peuvent fournir des informations essentielles qui peuvent aider à réduire la transmission du virus. Cependant, ce type d’intervention est aussi risqué. En effet, en se déplaçant dans les communautés, les promoteurs d’'hygiène prennent le risque d'être infectés et/ou de transmettre le virus aux autres. Avec la COVID-19, les gens peuvent être infectés tout en restant asymptomatiques (étude 1, étude 2, étude 3). Cela signifie que les promoteurs d’hygiène qui se sentent en bonne santé peuvent eux-mêmes être infectés et risque de propager la maladie aux autres membres de la communauté.
Actuellement, nous ne recommandons pas aux promoteurs d'hygiène de porter des gants. Il y a trois raisons pour cela:
Les gants doivent être attribués en priorité à ceux qui en ont le plus besoin. Les équipes médicales ont un besoin critique de gants et autres équipements de protection individuelle (EPI). Avec la pandémie de COVID-19, l'Organisation mondiale de la Santé prévoit des pénuries de tous les types de EPI, notamment les gants.. Dans ce contexte, il est important de promouvoir une utilisation rationnelle des EPI.
Les gants peuvent donner une fausse sensation de sécurité et entrainer un relâchement de l'hygiène. Des études menées chez des fournisseurs de services alimentaires ont montré que les gants n'étaient souvent pas changés suffisamment fréquemment et qu'ils nuisaient à l'hygiène des mains. Il y a un risque d'infection car, comme les virus peuvent passer d'une surface à une autre, ils peuvent aussi facilement adhérer à la surface des gants.
Les gants produisent une grande quantité de déchets. Une fois que les gants ont été portés, ils doivent être éliminés de manière sécuritaire car ils risquent d'avoir été contaminés par le virus. Dans de nombreux pays, l'élimination sécuritaire de gants pose déjà problème. Comme le SARS-CoV-2 peut rester infectieux sur les plastiques pendant plusieurs jours (voir “Combien de temps le SARS-CoV-2 peut-il survivre sur les surfaces ?”), une élimination non sécuritaire des gants pourrait contribuer à accélérer la propagation de la COVID-19.
Notes de révision
Rédigé par : Karin Gallandat
Vérifié par : Karen Levy, Jacqueline Knee, Sian White, Robert Dreibelbis
Article mis à jour le : 15/04/2020